Aimer, c'est perdre le contrôle Paulo Coelho Dans
Aimer, c'est perdre le contrôle
Paulo Coelho
Dans la nuit qui guette le moindre bruit
Les mots chuchotent entre eux traçant des lignes en pointillé
Dans la cendre des braises qui me consument
Des mots trop usés par les ratures
Si souvent dits qu’ils ne sont qu’un point
Point qui au final s’interroge
S’exclame, se suspend au vide
Et se consume en silence.
La plume alors agonise dans l’encre
Qui tâche de noir les doigts.
Les mots errent et s’égarent
Dans le souffle mourant des ombres
Rassemblant les bouts d’absence
Nouant les extrémités du silence
Tressant les pans du néant
J’ai déshabillé l’espoir, mis à nu la déraison
Le souvenir se travestit dans les nuits d’insomnie
Dans les premières lueurs du matin
J’ai entrouvert la porte de mon jardin secret
Quelques fils d’araignée brodent une rosace meurtrière sur les gouttes de rosée
L’horizon retient son souffle, le silence s’infiltre entre les pierres, l’eau frissonne dans les ruisseaux, et l’air se froisse.
Et la lune a disparu.
S’endorment alors les pages, griffonnées, gommées, déchirées
Sur les anches du temps, musique d’un hier consumé