26 décembre 2011
A mes lèvres...ce goût de sel
Personne ne peut m’offrir de plus beau cadeau que celui de me sentir aimée.
Mercia Tweedale
Le vent du large vient se briser sur la dune
Le soleil s’incline plongeant majestueux
Dans l’océan aux reflets métalliques
Les ombres obscures s’agrandissent
Vol de fantômes dans un ciel indifférent
Dans un ressac de silence le temps prend corps
Et ne sait plus les heures, ni les mots
Qui se délitent un à un comme les grains de sable
Effritement lent des souvenirs sous les vagues
Voyage dans un mouvement perpétuel
Corps à l’abandon bercé par les flots
Ailleurs l’amour se dénudant fil à fil
Grains de chair éclaboussés par les embruns
A mes lèvres ce goût de sel
Et ces pins, mâts sans voile défiants les vents,
Silhouettes froides, immobiles et fières
Longilignes sculptures se rêvant forgées par Giacometti
Les oyats se bercent comme des illusions
Caressant de leur frêle chevelure le sable
Esquisses éphémères finement ourlées
Corps dissolus aux courbes insaisissables
Des franges d'écume fleurissent le rivage
Avec des pétales ondulants,
Un peu frissonnés comme ceux des iris
Vaporeuse oscillation comme une voile
Frôlement de rêves, de nuit sans fin où croît le désir
Je sens un parfum d’iode et de sève
Le vent se fait coquin, juste un peu
Il chuchote contre nos corps enlacés
Un frisson qui électrise la peau
Et c'est une étincelle de désir qui pointe
C’est un murmure qui retient la lumière
C’est un dimanche de décembre
Dans un soir bleu givré
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B