Il a refermé la barrière
La lune est la première étape sur la route des étoiles.
(Arthur C. Clark)
Son port d’attache est la nuit
Son regard traverse l’absence
Comme l’eau s’insinue dans le sable
Et emprisonne l’empreinte des pas
Ephémère espoir…
Il a emprisonné le temps
Laissant l’écho des vagues
Derrière les volets claquant au vent de la nuit
Il peint seulement l’oubli
Le trait est tremblant, dilué
Il a replié tous ses souvenirs
Parce que plus rien ne sera comme hier
Dans une indifférence hautaine
Sur les escaliers ensablés
Comme si…
Ses rêves ont laissé des blancs
Sur les flots noirs
De l’océan noyant ses nuits
Sans sommeil
Un cauchemar éveillé
Une béance froide
Mugissant en souffle silencieux
Son regard plonge dans le noir
En quête de lumière
Sur la courbe des vagues
Sculptant des virgules en suspension
Ensemençant l’attente…
Plus de larmes en pluie
Pour combler les silences
Les heures coulent…s’écroulent
Frémissement des souvenirs d’un demain disparu
Il a refermé la barrière
Sur laquelle les heures s’évadent
Aux lisières de cette vie
Où le jour se lève
Dans les derniers reflets de la lune sur l’océan