The last danse
C’est la dernière danse des marguerites un soir d’été
Dans le jardin aux couleurs changeantes
Qui s’endort sous les rayons du soleil
Déclinant en un été posthume
Elles dansent, virevoltent légères
La clarté s’amenuise sous les heures
Elles paressent alanguies sous la brise
Douceur infinie de l’attente des caresses
Du vent qui les fait en rythme chalouper
D’une voluptueuse indécence
Elles s’effeuillent pétale après pétale
Légères oubliant la musique
Jusqu’à offrir une nudité la plus totale
Ballet incessant des sens en éveil
Par l’abeille elles se laissent butiner
Etalant sa corolle de vermeil et d’or
Sous la douceur des rayons du soleil
Les « je t’aime » un peu, beaucoup
S’envolent et tourbillonnent
Le passionnément danse avec folie
Et en oublie le pas du tout.
C’est la dernière danse des marguerites un soir d’été